Le brun ne se formalisa pas devant la réponse qu'il obtient. Il le regarda plutôt avec intérêt, il croisa les bras devant lui et finit par s'appuyer joue contre paume en le dévisageant longuement.

«  Tu es beau mais comme tu le dis, tu n'as rien avoir avec ce Dieu. Tu n'es qu'un pauvre mortel cherchant un but dans sa vie. L'Amour fait partie de la vie des Mortelles. Enfin par amour , on peut aussi entendre passion, plaisir, luxure et tout ce qui fait la vie sexuelle des êtres humains.. »

Il n'y avait aucune drague là dedans seulement un sujet de réflexion que le brun avait amméné sur la table sans le vouloir. Alessandro ferma un instant les yeux puis les rouvrit. Son regard rubis soutint le regard doré un long moment.

«  Mes parents m'ont appelé Alessandro car il pensait que je deviendrais quelqu'un de grand seulement je n'ai pas voulu du fast et de la richesse. Je suis maintenant qu'un simple vendeur de glasse. Toujours est il que vendeur de glace ou riche noble régnant sur la ville, on est tous logé à la même enseigne. Nous sommes appelés à devenir poussière et celui qui désire l'immortalité et l'éternelle jeunesse en oublie de vivre et de savourer les moments présents »

Le jeune homme étalait ainsi toute sa philosophie, sa pensée, ses principes, sa conviction. Libre à l'autre de continuer sur ce terrain ou d'abandonner la discussion qu'l avait tenté d'engager afin de ne pas entendre que le bruit des couverts et des assiettes. Il avait déjà assisté à des diners où personne ne parle, ne se mouche, ne bouge si bien qu'on entendait plus qu'un silence pesant troué de temps en temps par le bruit des couverts et des mastications. A l'inverse, il avait aussi connu le bruit des réceptions trop bruyante où tout le monde rivalisait avec des rires affrueux et des blagues qui ne faisaient pas rire mais dont tout le monde pensait que c'était la meilleur de l'année. Aussi en bon Tartuffe qu'ils étaient, ils complitementaient le blagueur et le couvrait de flatterie qui rendrait le blagueur encore plus stupide qu'il l'était au départ. Dans ces réceptions où chacun se donnait le là pour être meilleur que l'autre, pour avoir la meilleur réception de tous les temps, il s'y était trainé avec tout la joie d'un condamné à mort allant à l'échaffaud. Au début, il avait certes trouver ça beau, magique mais à la fin, il en avait été plus que lassé. Son métier de vendeur de glace, de pizza et un peu de tout lui permettait de fuir ce monde là. Dire qu'il fut un temps où on foutait les riches dans la classe des hypocrites. Maintenant, depuis le massacre, il fallait se méfier de tout le monde sous peine de finir avec une balle dans la tête.

Voyant qu'il risquait d'entrer dans un monologue sans spectateur pour l'écouter, le brun stoppa là le dialogue. Il se leva et comme son hote lui signifiait son congé, il lui ce qu'il pensait vraiment. A savoir qu'il avait maintenant une dette à payer.

«  Tu as beau me le dire. Je considérerais avoir une dette envers toi. C'est ainsi que j'ai été élevé et comme tu dois le savoir, l'éducation peut se révéler un endoctriment duquel il est difficile de sortir. « 

Le jeune homme hocha de la tête. Il le suivit tout en inspectant le chemin qu'il prenait puis ce fut autour de la chambre. Il vit la bardée de diplômes, les livres, les traités. Tout ça démontrait que l'homme était cultivé et surement qu'il devait posseder un certain degrés d'intelligence. Tandis que l'homme retirait sa veste. Il se faufila dans la salle de bain puis il trouva des huiles. Il s'en mit sur les mains puis rejoignit l'homme.

«  L'important c'est de ne penser à rien de contraignant..tiens imagine toi que tu n'es que vent, qu'air, eau...et que tu caresse doucement les feuilles des arbre, les roses. Tu n'est rien qu'un frémissement »

Il lui parlait doucement, c'était un murmure comme si lui meme ne voulait être qu'un cours d'eau ne faisant pas beaucoup de bruit. Ses mains se posèrent sur les épaules de l'homme. La peau était douce et chaude, normal qu'elle le soit. Il massa alors l'homme aux épaules, laissant ses doigts découvrir chacun de ses muscles pour les détendre. Quand l'homme serait endormi..Il partirait en laissant tout de même un mot de remerciement.

La chambre était pareille au maitre des lieux. Elle brillait d'intelligence, de force mais aussi d'une certaine langueur. Le brun remarqua qu'il n'y avait pas de quoi faire beaucoup de bazard dans cette chambre. Par bazard, il entendait les guitares éléctriques, les symbales, les batteries, des trompettes ou encore des cors de chasse. En fait la seule chose qui pouvait faire beaucoup de bruit c'était la chaine stéréo si on mettait le son trop fort et une musique à faire casser les miroirs et peut etre le maitre des lieux lui meme s'il s'énervait et quelque chose lui soufflait qu'il était dangeureux de réveiller ce maitre des lieux là .si ca se trouve une fois tirer du calme , celui ci se révélait d'autant plus dangeureux qu'un ours en peluche. Oui les ours en peluche ça fout les jetons surtout une montagne d'ours en peluche menaçant de s'écrouler sur le pauvre bambin qu'il était. Les têtes de nounours ausis étaient dangeureuses. Il n'oublierait jamais celle qui avait sourit le jour où ses parents avaient trouvé la mort dans ce massacre là. Dire que lui aussi aurait dû y passer seulement son père avait décidé de le laisser sur terre tandis que lui rejoignait sa femme et Charon pour voguer ensemble dans la même barque. A l'heure qu'il est, ils avaient dû quand meme quitter les enfers pour rejoindre le paradis où ils devaient se la couler douce. Le jeune homme préférait croire en Dieu plutôt que croire en rien parce que mine de rien c'était flippant de se dire qu'il ne reverrait jamais ses parents. C'était même triste de se les immaginer froid, dans la tombe, à pourrir pendant des siècles. C'était triste et horrible alors le gamin qu'il était, s'était raccroché à la croyance de Dieu. Etrangement , on aurait pu croire qu'avec un tel massacre, il cesse de croire en la bonté de ce Dieu là. Elles étaient majoritaires les familles ayant touné le dos à Dieu après cet événement là. Le curé lui meme semblait ne plus croire à ses sermons. A ce train là, le nombre d'Athée allait croitre à Verone au grand dame du Vatican qui en verrait une panoplie de curée pour retrouver les brebies égarées. Perso, il s'en fichait qu'on croit ou non en Dieu tant qu'on le laisse croire à ce qu'il voulait, il n'allait pas se transformer en prédicateur. De toute manière, il n'aurait pas été bon en prédicateur vu comment il s'endormait à la messe au beau milieu du sermon du curé lorsqu'il n'était encore qu'un jeune freluquet. Maintenant l'église, il y mettait le moins possible les pieds. L'église c'était le dimanche matin. On pouvait être croyant sans pour autant être pratiquant. De toute façon, le jeune homme n'en avait pas pour autant oublié ses prières et tout ce qu'il avait appris pour bien faire sa communion , prendre l'ostie. De meme quand il se rendait à l'église, il y allait avec respect. Il n'allait pas se mettre à tout détruire dans la place.

«  Tout le monde est compliqué. L'être humain est à la fois simple et compliqué. Il ne peut jamais se connaître totalement tout comme il ne peut pas connaître tout de l'autre alors il n'a guere le droit de s'octroyer le droit de juger l'autre ».

récita t il alors en faisant une référence à la philosophie, plus précisemment à Socrate et un autre philosophe qui a un dit un jour «  Je ne suis qu'ombre qu'à moi meme » mais le nom , aujourd'hui, lui échappait.

Le jeune homme écouta alors la musique que le brun avait mis en marche. Il aimait bien, ça relaxait. Il se passa alors de commentaire, de toute façon la musique n'avait pas besoin d'être commentée. Elle existait pour le coeur des hommes.elle pouvait leur parler, les apaiser. Le jeune homme poursuivait le massage en s'attaquant au bas du dos. Il écoutait se laissant bercer par le son émis par chaque note. C'était plaisant, plus que plaisant aussi en oubliait il le monde et son désir de vengeance.

Il se passa de répondre car de toute façon, parler ça serait justement faire du bruit alors que le brun avait besoin de détente. Le jeune homme sourit en coin et continua maintenant en s'attaquant à la colonne vertabrale.

Au bout d'un moment, il constata que la respiration du maitre des lieux s'était faite lente, douce. Il dormait. Il rammena le drap doucement sur le corps d'Eros . Il écrivit un simple : A une prochaine, yaura toujours une pomme d'amour pour vous.
Maniere de remercier puis il prit congé en murmurant un petit enrevoir. Il sortit de la maison, grimpa dans sa camionette et sortit

[ END]