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 Demail dès l'aube... [libre]

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Matvei Lazar

Matvei Lazar

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MessageSujet: Demail dès l'aube... [libre]   Demail dès l'aube... [libre] Icon_minitimeMar 14 Juin - 19:54

L'aube..elle venait de se lever, déposant sur les rues , ses couleurs chatoyantes, lui donnant une sorte d'irréalité. Pas un souffle de vent, pas un pas, pas un bruit pour indiquer que la vie était toujours présente dans les rues de la ville. L'aube n'avait pas réveillé les dormeurs. Matvei flânait, après avoir bu un pauvre hêtre qui avait eu le malheur de croiser sa route. Il avait encore dans les narines, le parfum exalté par l'offrande. Il avait noyé son nez, dans la cascade d'or . Respectueux, il l'avait ensuite déposée sur un banc. Il s'installa sur le bord de la fontaine laquelle faisait maintenant entendre son glouglou impatient. Il prit son crayon, une feuille de papier puis se mit à dessiner la Dormeuse. Concentré, il ne faisait pas attention aux ombres qui grandissait, aux personnes qui auraient pu les surprendre et le traiter de monstre. L'homme au cheveux rouge dessinait toujours la Dormeuse, lui donnant une innocence, une fragilité. Pourtant aucune n'aurait pu dépasser la beauté d'Ophélia ainsi même dans ce dessin-là de portrait, il y avait comme une sorte de moquerie. Il abandonna le dessin sur le fontaine et s'approcha de la Dormeuse. Il détailla ses haillons, la poussière sur sa joue droite, il promena ses yeux sur la peau bronzée par l'effort. Il vit le ventre un peu arrondi qui s'abaissait et se soulevait indiquant que la Dormeuse était encore possédée par la vie. Elle se prétendait vierge. Tsss.. Mensonge éhonté. Il reprit son dessin et la déposa à côté de celle de la Dormeuse. Quand elle se réveillerait, elle aurait oublié sa rencontre avec l'homme. Elle verrait le dessin où son ventre avait grossi de plusieurs mois et elle saurait quelqu'un savait.

Abandonnant la dormeuse, la place, Matvei se glissa une clope entre les lèvres. Il ferma les yeux, parfois, il rêvait de fondre en poussière et que sa cendre se mêle allégrement au vent. Il marchait toujours de ce pas tranquille, qu'on pensait qu'il n'était qu'un promeneur, un qui était touché par le manque d'envie de dormir. La fumée ne tarda pas à s'échapper de son cigarette. Un sourire cynique en coin s'étala sur ses lèvres quand il pensa aux messages de prévention contre la cigarette. Ce n'était pas pour lui.

« Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit »

Le poème était monté naturellement à ses lèvres. Pourtant, il n'avait pas le dos courbé, encore moins les mains croisées derrière son dos. Il était seulement solitaire, pensant à celle qu'il ne verrait plus jamais. Son visage n'indiquait aucun signe de tristesse, rien qui aurait pu indiquer que le jeune homme n'était pas en paix avec lui-même. Il songe alors ensuite aux humains alors qu'il passait devant « un caffè  : Il goldoni ». Il s'arrêta devant et ses yeux portèrent vers l'intérieur. Il les vit, ces humains, prendre leur café, tentant de rire, tentant de montrer qu'ils pouvaient faire confiance à leurs voisins de table. A nouveau , un sourire mauvais s'installa sur les lèvres de Matvei. Il avait envie de mettre le souk dans leur vie déjà si désagrégée par la suspicion dû au massacre de Verona. Il les observait ces hommes, ces femmes, jacassant autour de leur café, mangeant un croissant, lisant le journal , clopant comme des imbéciles. Il pensa à sa Dormeuse qui elle, avait copulé jusqu'à se faire mettre enceinte.. Les humains traitaient les buveurs de rouge, les quasimodos, les Elephant Man, de monstres et pourtant, ceux-là ne valaient guère mieux. Il n'avait pas oublié qu'à une certaine époque, il avait été trompé par des humains alors qu'il était égaré par l'agonie dû à la perte de sa fiancée. Les humains l'avaient trompé..Ils n'avaient pas ramené Ophélia..Et lui, il était devenu quelque chose qui avait été humain.. Ophélia vivait dans son coeur, dans les poèmes de Rimbaud mais voilà ça n'avait pas suffi.

Il sentit qu'il n'était plus seul. Il se baissa, passa sa main dans la fourrure fuselé d'un chat errant. Le félin se mit à ronronner sous la caresse. Matvei gratouilla le menton du félin.

«  Ils sont idiots, n'est ce pas les hommes? »

Murmura-t-il en plongeant son regard gris violet dans les émeraudes envoûtantes du félin noir. Les hommes auraient certainement cru à une manifestation du mauvais esprit. En effet, certains étaient superstitieux. Les chats noirs aux yeux verts annonçaient un mauvais présage..
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Carmen Heliata

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MessageSujet: Re: Demail dès l'aube... [libre]   Demail dès l'aube... [libre] Icon_minitimeMer 15 Juin - 9:16

Dans la forêt peut avant le lever du jour, un homme voulait hurler, mais rien ne sortait de sa bouche entrouverte criant l’agonie dans un murmure à peine audible. Un sourire de délice sadique se dessina sur les lèvres rosées de la demoiselle qui lui maintenait la gorge, planté contre un arbre, l’homme qui était pourtant plus grand qu’elle et plus fort en carrure ne pouvait lui faire face.

_ , tu as peur n’est-ce pas ?

Ses yeux étaient écarquillés, à cet homme, cet infâme humain qui croyait pouvoir passer une superbe nuit en compagnie de cette magnifique créature, ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il était en face d’un démon. Mais c’était trop tard pour le constater n’est-ce pas ?

_ Bientôt… Oui bientôt tu n’auras plus peur…

Elle appuya encore contre sa gorge, la respiration de sa victime était saccadée, et de plus en plus faible. D’un coup d’ongle, tel les griffes d’un tigre, elle ouvrit dans une coupure parfaite le cou de l’homme.

_ Ici se trouve la jugulaire… Une grosse veine, elle saigne beaucoup, le sais-tu stupide humain ?

Ses yeux changèrent de couleur, ils devinrent… Fluo était le mot. Ils brillaient d’une lueur surnaturelle. Vainement l’humain tenta de la repousser, elle ria de plus belle, et fit apparaître deux paires de crocs qu’elle planta sans retenue autour de la blessure, sa main vint se poser sur les lèvres du garçon, l’empêchant de crier. Oui au final, ce n’était même pas encore un adulte, un jeune adolescent, 19 ans peut-être ? Peut importe. Son sang était un délice.

_ Hm je préfère quand même celui des femmes..

Elle le regarda en ronchonnant puis sourit.

_ A une prochaine fois en enfer !

Et sans aucune pitié elle lui brisa la nuque et regarda le corps tomber à terre. Ce n’était pas la première fois qu’elle tuait loin de là, et rien ne semblait l’empêcher de le faire. Elle s’essuya ses douces lèvres avec un mouchoir sorti de sa poche déjà taché. Aujourd’hui la demoiselle portait un corset noir avec un pantalon en cuir de la même couleur. Elle se mit alors à marcher un peu, une petite balade pour digérer le déjeuner dirons-nous. Elle revint vers la ville. Quelques passants dans les allées ou elle paraissait parfaitement naturelle par son regard si doux.

*Ces humains sont vraiment stupides*

Puis elle fut interpellée par une odeur de sang, autre que celle du jeune homme qu’elle avait tuée. Et elle venait… De cette homme aux cheveux rouges, il ne fallait pas être devint pour constater que lui aussi n’était pas un simple humain. Il s’abaissa vers un chat noir aux yeux semblable à ceux de Carmen avant de goûter à sa proie.

« Ils sont idiots, n'est ce pas les hommes? »

Elle savait qu’il parlait à l’animal. Cependant elle s’approcha, et regarda les hommes à travers la vitrine.

« Je ne vous le fait pas dire…. »

Puis elle s’accroupit à son tour en caressant le doux poil du chat noir en ajoutant :

« Mais ce que vous avez goûté semble encore plus délicieux que celui que j’ai pu trouver… je vous avoue j’en suis jalouse… Je m’appelle Carmen Heliata et vous ? »

Elle continua de caresser le chat ronronnant. Il fallait l’avouer, elle aimait bien les animaux, ils étaient tellement plus intelligents que cette bande de primate débile nommé humains.
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Matvei Lazar

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MessageSujet: Re: Demail dès l'aube... [libre]   Demail dès l'aube... [libre] Icon_minitimeMer 15 Juin - 11:12

Matvei ne savait pas qu'il y avait une forêt sauf celle qui était sur ses terres. En fait plutôt qu'une forêt, c'était un parc naturel que le jeune homme avait créé pour ainsi sauver des espèces en voie de disparition. Le jeune homme préférait sauver les animaux que la vie des êtres humains. Les humains c'était son breuvage, sa vie. En fait, parmi les humains, il avait aimé Ophélia, du temps où celle-ci était encore envie. Pour la sauver, il avait fait don de son humanité à des hommes et des femmes. Les humains l'avaient fourvoyé. Ils ne lui avaient pas rendu Ophélia, mais ils l'avaient transformé en ce qu'il était, aujourd'hui. En les regardant par la vitre, il les regardait s'ébattre dans la vie, traitant leur voisin de monstre afin de ne pas regarder au fin d'eux-même. Matvei appréciait un humain , pourtant parce qu'il sortait du lot. Pour le moment, Dante l'amusait. Combien de temps, allait-il le divertir. Il passa les doigts dans la fourrure fuselée. Elle ronronna, heureuse d'être le centre de l'attention. Il sentit bientôt une présence, d'après le parfum..une femme. Il vit bientôt ses doigts se mélanger à la fourrure noire, des doigts pâles, rappelant qu'ils pouvaient semer la mort. Matvei ne leva pas toute de suite la tête. De même qu'elle avait senti qu'il n'était pas humain , de même, il sentait qu'elle n'était pas comme les hommes. Il sourit en coin, sourire cynique à nouveau.

«  Combien de temps, vont-ils poursuivre ce débat stérile sur l'humanité et la monstruosité? »

Socrate avait dit connais toi toi-même avant de porter un jugement sur autrui. La voix de Matvei bien que douces, portaient les accents rudes de la Russie. Enfin , lentement ses yeux couleur améthysme se levèrent la demoiselle. Il glissèrent le long de son visage , le long de sa chevelure ébène. Une fleur belle...Une fleur que l'on a envie de cueillir, mais cette fleur-là..c'était une fleur néée dans Vérone.

«  Aussi belle que Véneuse..Pourtant, les hommes veulent cueillir quelque chose qu'ils ne devraient pas approcher. »

Oui cette femme-là était bien comme Vérone : une fleur magnifique qui pouvait semer le chaos. Le jeune homme haussa des épaules.

«  Bof, c'était une fausse pierre. »

En référence à sa dormeuse qui avait des airs virginales et qui pourtant était enceinte de quelques semaines. La voyant caresser l'animal avec la même attention qu'on lui, il sut qu'elle aimait les animaux.

«  Matvei.. »

Dit il seulement pour se présenter. Un cri déchira l'ambiance, un hurlement de loup. Matvei se redressa.

«  Elle est encore vivante, elle va s'éteindre lentement, très lentement.Si personne ne vient la secourir, elle va glisser dans le vent, devenir cendre..C'est triste non? »

Matvei eut une petite idée.

«  Ca te dirait qu'on joue ? Je vais entrer dans ce bar lancer que ma Dormeuse va s'endormir du sommeil éternel pour voir si parmi eux, quelqu'un va bouger pour aller à la secourir. Vérone ...On va voir si elle est pourrie jusqu'à la moelle. »

Il fit une petite moue, passa la main dans ses cheveux puis s'approcha de la demoiselle Carmen. Il fit le tour de la demoiselle.

«  J'ai envie de faire ton portrait, Reine de la forêt.. Il faudrait que tu poses aux côtés de Jana..Mais Jana n'est pas facile, c'est une louve que les humains ont...maltraité en lui ôtant sa descendance afin d'en faire des vêtements..Jana est la dernière de sa lignée..Elle pourrait te dévorer, si on y prend pas garde à moins que...as tu peur, fleur vénéneuse? »
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Carmen Heliata

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MessageSujet: Re: Demail dès l'aube... [libre]   Demail dès l'aube... [libre] Icon_minitimeMer 15 Juin - 14:35

Elle planta ses yeux dans les prunelles du chat noir, celui-ci ne faisait pas la différence entre un humain et... Un monstre. Mais après tout les pensées obscures de Carmen n'étaient pas destinées à ce si magnifique félin. Lui il savait comment survivre, chasser, se battre, se protéger... Tout ces humains semblaient ne jamais avoir appris les règles de la survie. Alors quand les suceurs de sangs arrivaient c'était la panique.

« Combien de temps, vont-ils poursuivre ce débat stérile sur l'humanité et la monstruosité? »

' Ils sont si faibles qu'ils nous accusent n'est-ce pas? Mais l'humanité et la monstruosité sont même personne...'

C'étaient eux les coupables, ces humains qui cherchaient la perfections avaient proclamés eux-même leurs destructions. Et si la race vampire se multipliaient? Alors que feraient-ils? Rien. Le monde sombrait dans le chaos, Vérone était la base de l'enfer à présent, une si magnifique ville tâchée de sang. Un sourire apparut sur les lèvres de Carmen... Ah... Les pauvres fous.


« Aussi belle que Vénéneuse..Pourtant, les hommes veulent cueillir quelque chose qu'ils ne devraient pas approcher. »

Il ne fallait pas plus que des paroles pour savoir qu'il l'avait regardée. Mais elle le voyait du coin de l'oeil, oui Carmen était d'une beauté rare, il fallait l'avouer, tout pour plaire. Une beauté mortelle, une tentation de l'enfer, une vraie Succube, démone de la séduction.

'Les hommes ont tout le temps le désir de ce qu'ils ne peuvent avoir...'

A présent le chat était couché, bien satisfait de toutes ces caresses, elle lui grattouilla le ventre d'un geste doux. Magnifique bête... Et pourtant les humains l'accusait d'être un mauvais présage, encore des sottises de l'homme. On accusait les chats noirs, les corbeaux et autres superstitions qui ne menaient à rien.

Elle écouta l'homme parler de sa proie, une fausse pierre hein? Intéressant... elle affina son nez, pour mieux sentir l'odeur. C'était une femme, plutôt jeune, 25 ans peut-être moins, mais l'odeur était trop peu affinée pour qu'elle puisse en savoir d'avantage. Entre temps il donna son prénom, Matvei, elle le retiendrait, cet homme était un peu comme elle. Puis on entendit un cri, un loup, étrange en ces temps, cela faisait quelques dizaines d'années qu'elle n'avait pas entendue un cris aussi perçant. Le chat se mit en garde, Carmen se redressa et fixa l'horizon un instant.

Matvei revint sur la description de sa proie, c'était simple, une femme enceinte en agonie, que personne ne semblait vouloir aider. L’expérience était amusante, tester la réactivité et la solidarité de ces primates.

« Ca te dirait qu'on joue ? Je vais entrer dans ce bar lancer que ma Dormeuse va s'endormir du sommeil éternel pour voir si parmi eux, quelqu'un va bouger pour aller à la secourir. Vérone ...On va voir si elle est pourrie jusqu'à la moelle. »

Un sourire sadique, voilà ce qui dessina les lèvres rosées de la demoiselle, elle plongea son regard dans le sien alors qu'il s'approcha d'elle tout en faisant le tour.

' Ne penses-tu pas déjà connaître la réponse? La crainte et la lâcheté... Nan personne ne viendra au secours de cette demoiselle. Mais ... La réaction de ces cobayes vaut bien d'être vue. '

Elle le regarda, il semblait observer avec délice chaque parcelle de son corps. Carmen croisa les bras, ce cris de loup de tout à l'heure, voilà le plus intriguant de l'histoire, mais aussi le plus amusant.

« J'ai envie de faire ton portrait, Reine de la forêt.. Il faudrait que tu poses aux côtés de Jana..Mais Jana n'est pas facile, c'est une louve que les humains ont...maltraité en lui ôtant sa descendance afin d'en faire des vêtements..Jana est la dernière de sa lignée..Elle pourrait te dévorer, si on y prend pas garde à moins que...as tu peur, fleur vénéneuse? »

Elle se retourna pour se retrouver face à lui, et déposa son doigt sur les lèvres du jeune homme.

' Il y a bien longtemps mon ami, que j'ai oubliée ce que signifiait la peur. '

Elle se retira légèrement toujours élégante et mystérieuse, oui, un vraie piège, une tentation subtile.

'Mais j'aime cette idée, poser à côté d'une louve... Me faire dévorer dis-tu? Mais je parle aux loups comme s'ils étaient mes enfants. Peut-être même que je connais cette demoiselle Java, la vraie reine de la forêt, qu'en penses-tu mon cher Matvei? Mais d’abord ne nous précipitons pas... Je veux savoir, si ton expérience mené à quelque chose, alors je te laisse faire bonne impression dans ce bar remplis de viande fraîche...'

Un sourire enfantin et doux sur ses lèvres... Elle l'observa.
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Matvei Lazar

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MessageSujet: Re: Demail dès l'aube... [libre]   Demail dès l'aube... [libre] Icon_minitimeMer 15 Juin - 16:22

L'homme admirait le chat plus qu'il n'admirait Carmen et les autres humains. Sous ses doigts, il le sentait se courber pour mieux apprécier l'attention qu'il suscitait chez ces deux «  caresseurs ». Le chat semblait effectivement au Paradis. Le paradis et l'enfer...Débile supestitution humaine qui avait en un temps corrompu bien des âmes. L'enfer était ici, dans cette ville aux couleurs chaudes et qui laissait croire en son sein la vermine. Bientôt Vérone ne serait plus vu comme destination touristique. Elle allait changer, sans doute , aller être vu comme une sorte de triangles des bermudes, quelque chose qui croisait différents monde. En songeant aux touristes, Matvei eut une moue assez cynique. Ils se précipitaient comme des vautours pour mieux assister à l'effondrement, pour être aux premières loges quand un enlèvement se produisait quand un meutre avait lieu. Et ces mêmes touristes là se disaient humains. La monstruosité et l'humanité, c'était la même chose , au fond. La différence était que les humains préféraient fermer les yeux sur ce qu'ils étaient vraiment. Matvei sentit le souffle du vent jouer dans ses cheveux et il vit les cheveux de la Demoiselle flotter, en véritable étandard funèbre.

«  D'où viens-tu? »

Comprendre de quand elle venait car d'où elle venait, il le savait. Elle venait de la ville même. Comment était-elle devenu ce qu'elle était? Lui , il n'en avait aucun souvenir. Il était entré dans une bâtisse et en était sorti , à jamais changer. Buveurs d'écarlate.. on lui avait donné tellement de surnoms, tout comme aux autres vampires , d'ailleurs. Il fut un temps où une campagne contre les vampires et le sorcières avait eu lieu. Le procès de Salem.. aux états-unis. C'était absurde les sorciers n'existaient pas. Par contre, les fous , eux , existaient. Par fous, il fallait comprendre tous ces énergumènes qui désirent quelque chose qu'ils n'ont pas, un désir vain. Il se rappela son petit tour avec Dante, à Castelvecchio. Il lui avait présenté les tableaux représentant les Vanités.

«  L'homme est vaniteux, il s'arroche à des choses éphémères tentant de demeurer éternelle en accumulant richesses, historisation..Mais toi et moi, nous savons le lot de la jeunesse éternelle. »

L'immortalité rend fou, avait dit quelqu'un qu'il avait connu. Il y croyait. D'ailleurs à force de trainer dans les époques, on finit par perdre ce qu'on appelait l'humanité. Matvei songea à ses parents. Il ne se rappelait plus de leur visage. Il se rappelait juste du parfum de sa mère..un parfum mentholée, en rien capiteux et qui ne donne pas mal à la tête comme certains dont s'apergent les femmes de la haute afin de rester dans la mode et être couronnée reine de beauté.

Matvei parla de sa victime donnant quelques détails sur elle. Il en parlait avec une cruelle indifférence, semblant accorder à cette femme autant d'un portance qu'une feuille morte. Elle aussi, malgré ses haillons, avait été vaniteuse. Elle avait cru que son amant l'épouserait juste parce qu'elle était belle. Matvei, bien que n'étant pas intéressé par Carmen, au plan physique, reconnaissait que celle-ci était belle, même plus belle que sa fausse pierre. A croire que ce don de jeunesse éternelle permettait d'acquérir une certaine beauté. Il repensa à cette Elisabeth B.qui prenait des bains de sang pour rester jeune et belle.

Pour pimenter un peu son commencement de jeu, il proposa à la jeune femme, un jeu. Matvei était joueur, joueur quelque peu cruel. Effectivement, il connaissait la réponse. D'ailleurs, il sentait déjà que sa Dormeuse allait flancher aussi il fallait se dépêcher un peu.


«  L'heure tourne. Il va falloir qu'on joue assez vite »

Dit il alors. Il fit quelques pas, ses yeux plongés sur la scène se déroulant dans le bar. Il fit une petite moue

«  Remarque, ils se déplaceraient peut-être plus si c'était toi qui appelait à l'aide. Les hommes ont l'âme sensible quand ils voient une femme »

Le jeune homme lui rendit son sourire quelque peu amusé. Il vint près d'elle, passa son doigt sur sa joue crémeuse puis reprit

«  On a tous peur de quelque chose. Le tout c'est de l'affronter au lieu de l'ignorer. Seuls les lâches disent qu'ils n'ont pas peur »

Il laissa retomber la main. A l'intérieur du bar, un homme avait commencé à flirter avec une femme, une femme dont le visage ingrat était assez extraordinaire à cause de l'expression du regard : un regard vif, intelligent, de celle qui va mordre, si on s'approche de trop. L'homme commençait à se montrer plus insistant. Matvei regarda à nouveau Carmen.

«  Ton entrée va peut-être sauvée cette femme sauf si tu l'invites à dîner »

Petit clin d'oeil puis il parla un peu de la louve, Jana. Non il ne pouvait pas dire sa Jana car Jana n'appartenait à personne sauf à elle-même comme tout autre animal, d'ailleurs. La louve hurlait doucement , si on peut dire. À l'intérieur, les hommes s'étaient arrêtés , même l'homme insistant avait suspendu son geste. Matvei le sentit frémir, il devina sa peur. Il vit alors que l'un prenait un fusil et les autres n'allaient pas tarder à l'imiter.

«  Mouais , notre pari risque de tomber à l'eau si on ne leur apporte pas une diversion. Je n'ai pas très envie de voir Jana transformer en tapis »

Le jeune homme eut une mine un peu sombre. Il n'aimait pas la cruauté envers les animaux. La cruauté.. est elle aussi le lot des hommes?
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Carmen Heliata

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MessageSujet: Re: Demail dès l'aube... [libre]   Demail dès l'aube... [libre] Icon_minitimeMer 15 Juin - 17:29

« D'où viens-tu? »

A la fameuse question, mais la réponse n'était pas le prénom de la ville, Carmen le savait, il n'était pas dupe pour savoir qu'une créature de ce style ne pouvait appartenir qu'à la ville infernale nommée Vérone. Vérone était la plus belle des actrices, une beauté rare sous un pénombre tâché de meurtres.

" Ce qui est sûr mon cher Matvei, c'est que je viens d'un autre siècle... "


Son passé était lointain, elle arrivait à dessiner les contours de ces parents, mais les visages restaient flous et imparfaits, le seul visage dont elle se souvenait c'était celui de Camélia, cette femme qu'elle avait aimée et tuée. Un sourire apparut sur ses lèvres à se souvenir. A la folle, elle aurait eu une vie si formidable si elle n'avait pas tentée le diable en la trompant avec un crétin du village. Elle avait payée, c'était parfait ainsi.

Par la suite, on parla de l'homme. L'homme est vaniteux, c'était clair, il aimait l'immortel, mais il ne pouvait le posséder. Quant à Carmen et les autres, ils avaient échangés leurs âmes contre l'immortalité... Du moins au niveau physique. Ils pouvaient mourir, ce n'était certes pas facile, mais ils pouvaient être tués.

« L'heure tourne. Il va falloir qu'on joue assez vite »

Effectivement, plus ils attendaient et plus la femme s'affaiblissait, il fallait vite agir pour avoir un peu d'action. Alors elle se dirigea vers le bar en sa compagnie, sa promettait d'être distrayant comme position. Il s'arrêta en faisant la remarque que ce serrait sûrement plus convainquant si Carmen jouait la demoiselle qui appelait à l'aide. Il fallait dire que les hommes étaient plus amadouables sur de jolies jeunes femmes, enfin en général. Pour appuyer sur son idée il lui caressa la joue, elle soupira doucement:

_ C'est sûrement le cas en effet, bon et bien je suis prête d'user un peu de mon charisme pour assouvir vôtre soif de découverte sur le comportement des primates...

Puis il précisa par la suite, après qu'elle ai dit ne plus avoir ressentit de peur depuis très longtemps, que tout le monde avait peur de quelque chose. Que seul les lâches disaient qu'ils n'avaient pas peur. Carmen n'était pas lâche, elle disait juste la vérité, elle avait oubliée la définition du mot peur depuis très longtemps maintenant, elle n'avait plus peur de rien, elle n'était pas amoureuse, et ne le serait probablement jamais, c'était juste parfait selon elle. Une vie délicieuse de meurtres ensanglantés, elle ne demandait rien de plus.

Ils regardèrent ensemble l'intérieur du bar, la scène était simple, un homme draguait une femme qui semblait pourtant ne pas être si facile à approcher.

« Ton entrée va peut-être sauvée cette femme sauf si tu l'invites à dîner »

Carmen tourna la tête vers Matvei alors que celui-ci lui adressa un clin d'oeil.

- J'ai déjà déjeuner, dois-je te le rappeler mon petit Matvei?

Elle sourit sadiquement, se rappelant son meurtre encore frais de ce matin, un quotidien qui lui plaisait énormément. Ils entrèrent dans le bar, le son de la louve hurlante parvenue à travers la porte, les hommes se levèrent, fusil en main. Ils étaient véritablement barbares, ils voulaient tuer cette fameuse Jana.

« Mouais , notre pari risque de tomber à l'eau si on ne leur apporte pas une diversion. Je n'ai pas très envie de voir Jana transformer en tapis »

Elle tourna sa tête vers Matvei, effectivement ce serait assez malheureux de voir une louve partir pour le sacrifice des hommes heureux d'avoir tués une bête que ne faisait qu'hurler sa solitude au ciel. Alors prenant un air des plus dépourvue, paraissant soudainement essoufflée elle s'approcha.

- Ma soeur... Ma soeur est mal en point je vous en supplie aidez la...

Elle se mit à genoux, parfaite comédienne, alors les hommes sous le charme lâchèrent les fusils. Elle leur indiqua précisément un lieu... Opposé aux hurlements du loup, elle vit les hommes partirent comme un troupeau de buffle elle regarda Matvei:

_ Tu m'en dois une j'ai bien l'impression...

Dit-elle, un sourire glacé sur ses lèvres.
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Matvei Lazar

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MessageSujet: Re: Demail dès l'aube... [libre]   Demail dès l'aube... [libre] Icon_minitimeMer 15 Juin - 18:05

Il fit une petite moue à sa réponse. En même temps, si elle lui avait répondu directement qu'elle venait de tel siècle, cela l'aurait étonné. Les êtres comme eux aiment qu'on cherche, qu'on fouille. Ils n'aiment guère qu'on leur délivre clairement une réponse. Le jeune homme reprit alors pour répondre :

«  Siècle la décadance? Siècle de la romance? Siècle de Goldoni? »

Le jeune homme posait plus pour la forme que pour avoir une réponse. Le silence s'installa entre eux , un moment. Matvei huma le parfum lâcha par les arbres, la rosée du matin Mais plus que le parfum de la nature, c'était un hurlement qui le rendait attentif. Jana, sa chère amie, Jana..Elle hurlait sa solitude, sa peine, un cri de mère à qui l'on avait arraché ses enfants. Evidemment, les humains n'entendaient que la menace. C'était stupide de croire les animaux ne ressentent pas la douleur quand l'un des leurs part plutôt que prévu. A la peine maternelle succéda bientôt l'amertume, la colère, l'impuissance de ne pas avoir su protéger ceux et celles qu'elle avait mis au monde. Dans l'auberge, les hommes avaient le poil hérissé, la mine en alerte. Ils déglutissaient croyant que la louve allait les attaquer. Stuperstition idiote quand on sait que les loups n'attaquent pas sauf si on vient menacer leur meute, sauf si la faim les prend aux tripes. Les loups ne sont pas des animaux agressifs. Comme les autres animaux, comme les humains, quand on les a frappés une fois, ils se méfient de la main tendue vers eux. Les loups étaient une race noble et ils leur demeureraient à jamais. Quand Matvei avait croisé jana, pour la première fois, il avait fasciné par son regard. Rien avoir avec un regard doré, même pas vert. Le regard de la louve était d'un gris délavé et dans le regard de celle-ci brillait l'intelligence.

Le temps filait comme en témoignaient les ombres qui allaient en se développant. Il le rappela à son invitée de jeu.

«  Montre moi tes talents de comédienne, soeur »

Soeur? Ils n'avaient pas lien de famille. Ils avaient simplement en commun le fait d'avoir perdu quelque chose et d'avoir cette jeunesse éternelle en contre-partie. Matvei suvit la jeune fille, à l'intéieur du bar. Vraiment parfaite, il aurait presqu'applaudit la performance. Il se retint alors que les hommes disaient

«  On va sauver ta soeur, jeune Dame, ne t'inquiètes pas pour elle »

Matvei suivit les hommes du regard. Il haussa des épaules, adoptant une mimique théâtrale

«  Ah les hommes, il suffit de voir une jolie femme pour qu'elles en aient l'esprit retourné. »

Il ricanna doucement, se moquant d'eux alors qu'ils allaient vers la femme dont la vie allait être sauvée in extrémis. Il les sentait qui faisaient leur possible pour l'ôter des bras de la mort. Il balaya la pièce du regard puis vit accroché au mur, un tableau..Ophélia.. Tendre et douce Ophélia dont la fidélité transparassait sur son corps blanc comme un lys alors qu'elle flottait sur l'onde claire. Mais Matvei ne resta pas capter longtemps. Quelque chose avait perturbé son errance..Un coup de fusil, une détonation, en provenance de la forêt..Et un cri..Jana..

Matvei quitta le bar, courant, fendant l'air, les rues. Une course rapide comme celle d'un félin , qui ne faisait aucun bruit. Il arriva sur les lieux de l'attaque. Il vit alors un homme qui venait de tirer sur Jana. Jana..Elle était seulement blessée. Ses oreilles étaient couchées, les yeux étaient magnifiquement rempli de lutte. Son échine était courbée. L'homme aperçut Matvei

«  Reculez monsieur elle est... »
L'homme ne put pas le temps de finir sa phrase. Il se retrouva bientôt avec un poignard fichu dans le coeur.

«  Un être comme toi, ne mérites vraiment pas que je me salisse la bouche.. »

Ses yeux se plissèrent alors que Matvei parlait, pour ne devenir que deux fentes glaciales. Il glissa à l'oreille de l'homme.

«  Tu as intérêt à ce que mon amie vive..car je donne peu chère de la vie de ta famille »

Dit il en extirpant le portefeuille du futur cadavre. Il sortit une photo de famille. L'homme couina un pitié. Matvei haussa des épaules puis alla vers Jana. Jana le mordit à la main, gardant sa main dans sa gueule mais Matvei ne bougea pas. Il attendit patiemment. Jana finit par lui lâcher la main. Matvei saignait mais il s'en foutait.Il lui faudrait quelque chose pour soigner Jana, retirer la balle..Il commença à chercher du regard ce dont il pourrait se servir.

«  TU AS TUE MON PERE!!! »

Entendit il alors qu'on le menaçait et l'agresseur ajoutait

«  TU AS TUE MON PERE POUR UNE FOUTUE LOUVE ! »
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Carmen Heliata

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MessageSujet: Re: Demail dès l'aube... [libre]   Demail dès l'aube... [libre] Icon_minitimeJeu 16 Juin - 9:57

« Montre moi tes talents de comédienne, soeur »

Un sourire aux lèvres Miss Heliata exécuta parfaitement bien son rôle, mais c’était si facile pour elle, il faut dire qu’avec des siècles d’entrainements on arrive à la perfection, ou du moins on la frôle. Les hommes accoururent armés de belles paroles et partirent dans la direction donnée.

Carmen suivit les hommes du regard tout comme son ‘frère’. Elle avait très bien comprit le terme, ils n’étaient pas humains, ils avaient un peu la même façon de penser et de toute évidence ils ne semblaient pas être ennemis. C ‘était rare chez Carmen, mais il faut dire que la plupart du temps elle croisait des humains, et ils n’avaient pas vraiment le temps de se prononcer que leurs souffle de vie disparaissait.

Soudainement le comique de la scène fut brisé, on entendit un fusil, une balle partir, un gémissement de douleur, celui de la louve. Cet acte de cruauté fit monter la fièvre de la vengeance en Carmen, la suite allait sûrement être un massacre. Elle suivit Matvei guidée par l’odeur du sang de la louve pour arriver sur les lieux en même temps que lui, heureusement ils avaient une grande vitesse, c’était pratique il fallait l’avouer.

De façon un peu spéciale, Carmen fit la rencontre de Jana, la louve bien que furieusement blessée se battait pour sa survie, le poil hérissé les dents claquant furieusement sur sa mâchoire, elle était magnifique, une vraie guerrière, et un certains respect s’installa pour elle dans les yeux de Carmen.


« Reculez monsieur elle est... »

Matvei le poignarda, d’un geste rapide, sans retenue et sans hésitation, et encore Carmen trouvait cette façon de faire trop simple, trop facile de le tuer ainsi, il aurait fallu le faire souffrir. Matvei fit une remarque, qu’il ne boirait en aucun cas le sang de cet être si dégoutant.

Il lui dicta des paroles de menaces, toute sa famille allait périr si Jana mourait. Il extirpa une photo de famille du porte feuille du chasseur. Il se dirigea ensuite vers Jana laissant le corps agonisant de l’homme et bientôt sans vie sur le sol. La louve le mordit, il ne rouspéta pas, c’était évident, elle était prise entre la folie et la peur de l’homme, elle sembla pourtant reconnaître vite Matvei et cesser ce geste de pure défense.

« TU AS TUE MON PERE!!! »

Elle se retourna pour voir un homme qui semblait plutôt jeune, 25 ans tout au plus. Il hurlait :

« TU AS TUE MON PERE POUR UNE FOUTUE LOUVE ! »

Il ne fallut qu’une demi-seconde à Carmen pour se retrouver derrière l’homme, lui tenant la gorge de façon à ce qu’il ne puisse plus parler et presque plus respirer, il se débattait mais c’était sans compter la force de Carmen qui le claqua contre un arbre sous le cri étouffé de l’homme :

_ Maintenant pauvre imbécile écoute moi bien… Ce que je vais te faire subir te fera hurler de pitié de mourir… Et si c’était toi le repas de cette pauvre louve ?

Elle le plaqua de nouveau contre l’arbre faisant cette fois-ci craquer son dos, l’homme hurla, elle l’avait pratiquement paralysé sous la violence du coup, c’était son but, lui briser la colonne vertébrale. Elle le laissa agoniser sur le sol puis pris la trousse de secours qui pendaient à son coup sous forme de sacoche. Elle se rapprocha de la louve qui grogna puis elle la regarda dans les yeux :

_ Je suis là pour t’aider…

Sa voix douce et le fait que Matvei ne semblait pas réagir envers elle comme envers une ennemi calma la louve qui respirait avec peine sous la douleur, son ventre se contractait.

-Désolée ma belle mais tu vas devoir être forte !

Carmen sortie du sac une pince pour enlever la balle, il y avait également du fil et une aiguille, du désinfectant, des compresses et des bandes.

-Si on s’y met tout les deux on peut la sauver, tu te sens près Matvei ?

Dit-elle en attrapant la pince.
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Matvei Lazar

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MessageSujet: Re: Demail dès l'aube... [libre]   Demail dès l'aube... [libre] Icon_minitimeLun 20 Juin - 13:07

Matvei jubilait devant la naïveté des hommes. Devant une belle femme, ceux-ci perdaient tout leur moyen et semblaient prêts à se jeter au feu pour avoir la chance de partager sa couche. Carmen était belle, vraiment très belle. Elle lui fit penser un peu au loup. Cependant sa beauté cachait une dangerosité teintée de folie. Il n'y avait qu'à voir l'air enfantin qu'elle prenait de temps en temps. Le jeune homme aurait pu continuer ainsi à se moquer des hommes , à converser tranquillement avec sa soeur qui ne l'était pas vraiment seulement un événement l'empêcha de faire un peu plus connaissance. Même si Carmen était belle, il n'avait pas envie de coucher avec, ni même de s'enliser dans une histoire disons passionnelle..Parce que l'amour, il l'avait donné à Ophélia, si blanche, si pure comme un lys. Ophélia femme enfant, qui désirait une vie simple et qui aurait voulu fuir le monde où elle vivait. Elle l'avait fui, de manière tragique et imprévisible. Maintenant pour Matvei, il s'agissait d'éviter de s'attacher aux hommes et aux femmes. D'une part, il avait découvert leur cruauté. D'autre part, les humains étaient voués à finir en poussière et donc c'était risqué de s'exposer à d'autres blessures.

Jana.. Il entendit son cri, il entendit sa rage et sa vaillance. Bien que blessée, la louve défendait le seul bien qui lui restait de précieux : sa vie. Le poil hérissé, le dos courbé à l'extrène, la bouche ouverte, dévoilant des cros pouvant déchiqueter en un rien de temps, la chair, elle menaçait son agresseur. La folie avait teinté d'un étrange voile les yeux de la louve. C'était normal, elle ne pouvait décemment pas reconnaître ses amis , de ses ennemis. La rage était dans ses yeux et cette rage foutait les jetons à l'agresseur. Ignorant, s'il avait plongé le regard au de là de la rage, il aurait une terreur sans nom qui couvait. Jana avait peur et pourtant, elle restait là refusant de montrer sa peur, refusant de céder. Elle était orgueilleuse et si elle devait mourir, elle le ferait mais elle aurait combattu jusqu'à son dernier souffle. Matvei vint à sa rescousse. Il poignarda l'homme refusant de le mordre, refusant de le faire passer pour un martyre en le torturant. Il se fichait pas mal de sa victime. Il vint vers Jana. Il sentit ses crocs dans sa main. Il crispa les traits. Il attendit qu'elle le relâche, que son grognement sourd cesse. Il attendit qu'elle s'apaise et qu'elle le reconnaisse. Il fallut un temps pour que le voile se déchire et que la louve le reconnaisse, à l'odeur. Délivré de ses crocs, Matvei se mit à la caresser doucement, lui parlant à voix basse, d'une voix douce pareille au murmure de l'eau. Les grognements s'apaisaient et maintenant elle lui laissait voir combien elle avait mal. Occupé avec la louve, il ne vit pas le second homme arrivé. Du reste, même s'il l'entendit gueuler, il se contenta de hausser des épaules et laissa Carmen s'en chargeait. Jana est maintenant calme.

La louve braqua son regard sur Carmen et un avertissement sonna dans sa gorge. Ses yeux se plissèrent. Elle coucha les oreilles, se cambrant prête à bondir pour défendre sa propre vie et celle de Matvei. Puis Carmen parla d'une voix douce...Matvei était fasciné par le spectacle de la femme plantant son regard dans le regard du fauve. Jana tourna les yeux vers Matvei. Celui-ci hocha de la tête pour lui indiquer qu'elle n'avait rien à craindre.

«  On va s'occuper de toi , Jana.. Ne t'inquiètes pas, tu seras bientôt à la maison. »

Le jeune homme songea qu'il allait vraiment mettre des barbelés afin que personne ne vienne sur ses terres.

«  Plus que prêt , Carmen..Jana est quelqu'un de précieux pour moi. »

Il regarda les cadavres puis il se leva un instant quand il revint , il tenait une bouteille d'eau . Il caressa la tête de l'animal

«  Je vais devoir t'empêcher de nous mordre ma belle et de bouger.. »

Il mit les mains autour de sa gueule et la bloqua à terre. Du reste, il n'était pas sûr que Jana allait les mordre mais on ne s'est jamais. Celle-ci pouvait très bien leur avaler la main. Le jeune homme tenant fermement mais doucement Jana, fit un signe de la tête à Carmen pour comprendre qu'elle pouvait y aller. Puis la voix de Matvei se mit à réciter un poème

«  Quand tu as peur de l'orage
Quand le corbeau signe de mauvais présage
danse sur une épaule décharnée
souviens toi que je suis là pour l'aider

Quand tu as peur de fermer les yeux
Quand tu sombre dans l'air ténébreux
qui te laisse un goût de peur
souviens toi de notre bonheur

Si un jour, tu as peur de sombrer
Si un jour, l'homme nous aura retrouvé
je seras là à te tendre la main
ensemble nous irons rougir leur matin


Eux qui pensent que tu es cruauté
eux qui traitent de monstre ce que tu es
Pour eux, je suis moi-même un inhumain
Mais eus savent ils ce que c'est d'être humain

Vérone n'est pas la seule qu'ils ont un temps rougi
partout où l'humain est passé et venu la nuit
être sage, être noble, reste encore à mes côtés
accompagne ma solitude et mon étrangeté. »

Si vous pensez que Matvei était cinglé, qu'il récitait ce poème inventé pour faire style, vous vous trompez. En effet, Matvei cherchait tout bonnement à distraire la louve pendant que celle-ci se faisait opérer et puis la voix de Matvei était calme. Si Carmen réussissait à sauver la louve, il l'inviterait chez lui et lui montrerait son parc naturel.
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Carmen Heliata

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MessageSujet: Re: Demail dès l'aube... [libre]   Demail dès l'aube... [libre] Icon_minitimeLun 20 Juin - 14:35

« Plus que prêt , Carmen..Jana est quelqu'un de précieux pour moi. »

C'était le signal de depart, celui qui annonçait que l'on pouvait agir à présent pour sauver la louve, ce n'était pas plus mal. Ce n'était pas la première fois que Carmen devait operer un animal, elle l'avait déjà fait mais jamais sur un loup. Il fallait bien une première à tout, l'immortalité lui laissait l'occasion de tester après tout. Mais pour le moment, il fallait absolument soigner Jana, alors elle se concentra, pendant ce temps Matvei était partie chercher de l'eau, c'était une bonne idée il fallait le dire, à eux deux ils ne laisseraient pas la louve partir.

" Tu vas vivre ma grande, je te le promet..."

Dit-elle en le voyant revenir. Il s'occupa de maitenir la louve de sorte qu'elle ne puisse mordre, il est vrai que sous la douleur et les evenements la réaction de l'animal était imprévisible.Il lui fit un signe de tête, Carmen se lança donc dans le spin de la blessure, et pendant qu'elle agissait Matvei récitait un poème fait par ses soins, sûrement dans le but d'occuper la louve, de l'appaiser et peut-être, qui savait comprenait-elle quelques mots?

Carmen n'avait pas de coeur pour les humains, pas de pitié, mais pour les animaux c'était autre chose. Ils étaient respectables, ils savaient se débrouiller contrairement à ces humains qu'il fallait sans cesse tenir par la main, ils étaient fragiles et ils avaient peur de tout, c'était pathétique et inutile. L'humain était destructeur.

Elle commença par desinfecter les ustensibles posés soigneusement, elle retira la balle grâce à la pince et compressa la blessure avec des compresses, puis elle aida Matvei à maitenir la louve pendant qu'elle desinfectait avec soin la plaie avant de la recoudre, tout ces gestes étaient délicats et précis, elle ne tremblait pas, ce n'était pas le moment après tout. La plaie fut refermer, autant la louve avait soufert autant elle avait été très courageuse.

'Je craint qu'elle ne soit trop faible pour poursuivre dans la nature durant les jours à venir, tu aurais un endroit pour la proteger?'

Dit-elle alors qu'elle essuyait les contours de son travail pour enlever le sang sur les poils, a present la blessure se distinguait en plusieurs poins de sutures.
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Matvei Lazar

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MessageSujet: Re: Demail dès l'aube... [libre]   Demail dès l'aube... [libre] Icon_minitimeMar 21 Juin - 16:20

effectivement, Matvei donna le signal à Carmen afin que celle-ci pratique les soins nécessaires pour la survie de la louve. Les yeux de Matvei étaient attenfis aux moindres mouvements de Carmen, à la moindre réaction de la louve. Il admirait le calme dont les femmelles faisaient preuve, comment Jana faisait confiance à Carmen. Dans les yeux de la louve, il pouvait voir que si elle mourrait, elle le ferait, sans geindre. Elle partirait dignement car la mort n'était que la suite de la vie. C'était quelque chose que les humains ne connaissaient pas. Quand ils se sentaient sur le point de partir, ils exprimaient des remords, ils demandaient pardon et certains poussaient des cris de défense voulant lutter encore et réclamant qu'on fasse tout pour qu'ils demeurent en vie. La mort leur faisait peur. Les loups ne semblaient pas en avoir peur. Même si Jana avait défendu sa vie, elle n'était pas une lâche, elle savait redresser la tête au moment où les anges de la mort viendrait la chercher. Matvei le savait. Lui-même, n'avait pas peur de la mort. Il la connaissait. Elle lui avait déjà pris quelqu'un de très cher à ses yeux : Ophélia.
Il entendit Carmen , faire une promesse à Jana. Quelque chose lui disait qu'elle ne devait pas faire souvent de promesse. Il crispa doucement les mains en se disant que cette fois, la mort devrait se passer de prendre quelqu'un qui comptait beaucoup pour lui. La louve hocha de la tête, comme si elle avait compris. Elle plongea son regard gris intense dans les yeux de Carmen. Le courant passait. La louve lui faisait confiance.
" Elle ira chez moi. Je renverrais les ouvriers.."
Dit il alors en réfléchissant. Le jeune homme caressa les poils de la louve.
" Il va falloir la déplacer.."
Il retira une chevalière qu'il portait à son doigt puis Il fouilla dans ses poches et en sortit une clef de voiture. Il les tendit à la jeune femme.
" Traverse les bois , ma propriété jouxe la forêt. Il y a un chemin assez bien dissimulé que les hommes ne peuvent pas voir. Suis ce chemin. Quand tu arriveras sur place, évite de tuer mes ouvriers, présente toi comme une de mes cousines et renvois les chez eux."
Jana avait fermer les yeux, pour se reposer, sans doute. Il reprit après l'avoir regardé un moment.
" Mets la chevalière, ils sauront ainsi que tu fais bien partie de ma famille puisque les armoiries de ma famille y sont gravés. Rends toi aux écuries fermées à clef puis prend la charette, ce sera plus confortable pour Jana que la voiture."
Le jeune homme avait l'air de donner des ordres, il le savait bien, mais il n'avait pas le choix.
" SI tu as des difficultés pour atteler le cheval, demande Antonio, il t'aidera. Prends la jument nommée Luna. Tu n'auras pas de mal à la repérer dans le parc. Si tu lui siffles les premières mesure de clair de lune de Dubussy , elle viendra à toi".
Il avait parlé calmement. IL calla Jana contre lui et continua de la caresser, dans son sommeil.
" J'ai l'air de te donner des ordres et je m'en excuse. Le temps presse. Les hommes vont revenir. Ils découvriront les morts et Jana..Je peux m'occuper des corps en ton abscence tout en veillant sur Jana."
Il huma l'air. Quelque chose clochait. Il y avait comme un goût de fumée dedans. Il pouvait aussi entendre une clameur. Il tendit mieux l'oreille. Apparement, la foule n'avait pas réussi à sauver la demoiselle et on avait découvert les traces de morsure. On cherchait un démon.
" Tu penses pour voir y arriver, chère cousine?"
Demanda t il d'une voix douce.
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